Sortie de la BD "Deux toits, un chez moi?"
Une BD qui aborde les conséquences de l’hébergement alterné (en cas de séparation des parents) sur la vie des ados.Laura Merla et Bérengère Nobels, sociologues de la famille au Cirfase, se sont associées à un scénariste, Falzar et une dessinatrice, Pacotine, pour concevoir une bande dessinée qui aborde les conséquences de l’hébergement alterné (en cas de séparation des parents) sur la vie des ados.
Le pitch ? 4 adolescents, 4 familles marquées par la séparation des parents, quatre destins ! Kim, Douglas, Lily et Sascha sont élèves dans la même école. Mais c’est surtout leur situation familiale qui les rapproche et une complexité du quotidien à laquelle chacun s’adapte comme il peut… Finalement, ces 4 histoires dessinent autant de regards singuliers et complémentaires sur une vie passée sac au dos en transit entre deux domiciles.
L’originalité ? L’histoire découle d’une recherche UCLouvain qui vise à comprendre les expériences vécues par les enfants de 10 à 16 ans qui grandissent dans des familles séparées et/ou divorcées au sein de l’UE, et qui ont opté pour un système d’hébergement égalitaire. L’objectif des chercheuses était de voir comment les enfants s'approprient ce mode de vie, les pratiques et stratégies mises en place pour se créer des repères, négocier leur place dans leurs deux "familles", et se construire un sens du chez-soi, et les difficultés rencontrées au quotidien.
Un sujet d’autant plus d’actualité que les divorces et séparations sont de plus en plus fréquents : en Belgique et en France, 3 à 4 enfants sur 10 vivent dans une famille monoparentale ou recomposée. En Belgique, c’est la garde alternée égalitaire qui est prioritairement examinée par les tribunaux de la famille. Si la majorité des enfants vit encore exclusivement ou principalement chez leur mère, plus de 3 enfants sur 10 vivent en garde alternée.
Pourquoi une BD ? Pour Laura Merla, « il était important de concevoir un outil pédagogique accessible à toutes et tous, pour mieux faire comprendre ce mode de vie, remettre en question certaines idées reçues, permettre aux jeunes de se reconnaître, et ouvrir des espaces de dialogue. » En donnant la parole aux jeunes, la BD s’inscrit dans la lignée de la Convention internationale des Droits de l’Enfant, qui souligne le droit pour tout enfant d’exprimer librement son opinion sur toute question qui le ou la concerne. Un livret en fin d’album permet de relier les histoires à la recherche UCLouvain et d’offrir des outils aux familles, enseignants et professionnels de la famille et de la jeunesse.
Ne tardez pas à vous la procurer !