Violences et discriminations

N'acceptez jamais l'inacceptable

Quelles que soient leur formes, les violences et les discriminations sont inacceptables et peuvent être punies par la loi. Elles sont toutefois tellement banalisées par les personnes qui les commettent ou qui les subissent qu'il est parfois difficile de les reconnaître et d'agir pour améliorer la situation.

Cette rubrique à pour objet de mieux comprendre ces phénomènes et de mettre des mots sur chaque situation. Nommer les choses, se reconnaître en tant que victime de discrimination ou de violence est le premier pas indispensable pour se mettre en capacité d'agir.

La discrimination 

Différents rapports et études montrent que les Bruxellois.e.s n’ont pas tou.te.s le même accès au logement, ne bénéficient pas de l’égalité des chances pour trouver un emploi décent, etc.

Certains groupes de la population sont donc toujours discriminés sur la base d’un ou plusieurs critères, comme le genre, l’origine sociale, ethnique ou culturelle, ou le handicap.

Certains groupes sont particulièrement vulnérables comme les femmes, les personnes avec un handicap et les familles monoparentales (+/- 85% de femmes).

Il n'est pas rare que les parents solos soient concernés par plusieurs ce ces critères de discrimination.

Faire face à des violences

Les violences intrafamiliales sont malheureusement encore une réalité pour de nombreuses familles. Majoritairement commises à l’égard des femmes, les violences entre partenaires ne cessent pas nécessairement après la séparation. Ces violences peuvent être physiques, mais aussi psychologiques, verbales ou sexuelles. L’absence de marques de coups ne signifie pas qu’il n’y a pas (eu) de violences !

Dans une situation de violence, on peut se sentir démuni·e, incompris·e et seul·e. Vous trouverez ici les informations utiles quant à vos droits et aux aides et services de soutien et d’accompagnement, pour vous et vos enfants.

Catégories

+ - Numéro gratuit "Ecoute Violences Conjugales"

0800/ 30 030 - Appel gratuit et anonyme

Le numéro vert « Ecoute Violences Conjugales » constitue un des premiers maillons de la chaîne d’intervention en matière de violences entre partenaires. En effet, son caractère résolument accessible, disponible, confidentiel ainsi que sa gratuité le distingue de tout autre service et le place comme une ressource de choix pour toute personne confrontée de près ou de loin à cette problématique.

Attention : Il ne s’agit pas d’une ligne d’urgence. Le numéro vert 0800/30 030, est  accessible du 7 jours sur 7 de 8 à 20h.

Les missions

L’écoute

L’objectif premier de la ligne est d’offrir une écoute bienveillante à l’appelant.e en lui permettant de mettre des mots sur une situation de violence conjugale. Il s’agit d’une écoute ponctuelle où l’anonymat et la confidentialité sont garantis, ce qui peut faciliter la démarche de l’appel. L’appelant.e est reçu avec considération, respect et empathie, et le rythme auquel celui-ci souhaite s’exprimer est respecté. Les intervenantes psychosociales tentent au mieux de favoriser un climat de confiance et de sécurité permettant à l’appelant d’exprimer librement son vécu, ses peurs et ses doutes.

L’écoute vise à amener la personne à y voir plus clair sur sa situation, qu’elle soit victime, auteur ou encore témoin direct ou indirect du couple dans lequel une situation de violence se produit.

L’information

La problématique de la violence conjugale est un phénomène complexe qui peut susciter de nombreux questionnements chez les personnes concernées de près ou de loin. La mission d’information s’avère essentielle et ne se limite pas à une « simple ligne d’écoute » de la violence entre partenaires. Au-delà de leur formation initiale, les écoutant.e.s ont bénéficié d’une formation juridique sur les volets pénal et civil de la violence conjugale et sont donc à même de dispenser une information de base à l’appelant.e. L’information donnée peut prendre plusieurs formes.

Il peut s’agir d’une information :

  • d’ordre pratique qui vise à donner aux appelant.e.s des conseils sur, par exemple, comment mettre en place un scénario de protection en cas de danger imminent, comment se déclarer personne lésée ,…
  • d’ordre psychologique sur la dynamique en œuvre dans la violence conjugale, sur les impacts subis,…
  • d’ordre juridique en rappelant à la victime que la violence entre partenaires est inacceptable et punissable par la loi et que la victime a des droits. Des informations sont donc dispensées sur la séparation provisoire, le divorce, la trajectoire de la plainte, etc.

L’orientation

Notre service étant un service de première ligne fonctionnant uniquement par téléphone, il n’est pas possible d’offrir un suivi aux appelant.e.s. L’objectif est donc de réorienter les personnes qui souhaitent poursuivre une réflexion par rapport à la situation vécue ou être accompagnées dans leurs difficultés et soutenues dans leurs prises de décisions.

En effet, les appelant.e.s peuvent être orientés vers d’autres types de services offrant un accompagnement à court, moyen et long terme de type psychologique, social et juridique.

+ - Qu'est-ce que la violence ?

Il existe différentes formes de violence.

Violence physique : c'est la violence qui se manifeste par l'utilisation de la force physique, comme les coups, les blessures, les agressions sexuelles, les viols, les meurtres, etc.

Violence verbale : c'est la violence qui se manifeste par l'utilisation de la parole, comme les insultes, les menaces, les humiliations, le harcèlement moral, etc.

Violence psychologique : c'est la violence qui se manifeste par des actes ou des paroles qui portent atteinte à l'estime de soi, comme l'isolement, la manipulation, la dévalorisation, la pression psychologique, etc.

Violence économique : c'est la violence qui se manifeste par le contrôle des ressources économiques, comme l'argent, les biens matériels, etc., ce qui peut entraîner une dépendance économique et une situation de vulnérabilité pour la victime.

Violence institutionnelle : c'est la violence qui est exercée par des institutions telles que les gouvernements, les forces de l'ordre, les prisons, les établissements de santé mentale, etc. Cette violence peut prendre différentes formes, comme la discrimination, la stigmatisation, la privation de droits, etc.

Violence structurelle : c'est la violence qui est inhérente aux structures sociales, économiques et politiques, qui peuvent créer des situations d'injustice et d'oppression pour certaines personnes ou certains groupes de personnes.

Ces différentes formes de violence peuvent se chevaucher et interagir entre elles. Par exemple, une personne peut subir à la fois de la violence physique et de la violence psychologique, ou encore de la violence économique et de la violence structurelle.

+ - Suis-je victime de violences ?

Reconnaître que l'on est victime de violences peut être difficile car les violences peuvent prendre différentes formes et peuvent être subtiles ou insidieuses. Cependant, voici quelques signes qui peuvent indiquer que vous êtes victime de violences :

  • Vous vous sentez anxieux.se, déprimé, isolé ou seul.
  • Vous avez peur de votre partenaire ou de la personne qui vous fait du mal.
  • Vous avez subi des blessures physiques ou des blessures qui ne guérissent pas rapidement.
  • Vous avez des troubles du sommeil ou des cauchemars.
  • Vous avez perdu confiance en vous-même ou en votre capacité à prendre des décisions.
  • Vous avez le sentiment d'être contrôlé, manipulé ou intimidé.
  • Vous avez été obligé de faire quelque chose que vous ne vouliez pas faire.
  • Vous avez été menacé ou harcelé par une personne, ou vous avez été témoin de la violence ou de la maltraitance d'une personne de votre entourage.
  • Vous avez subi des insultes ou des humiliations de manière répétée.
  • Vous avez subi des actes de discrimination ou de préjugés en raison de votre genre, de votre orientation sexuelle, de votre origine ou de votre religion.


Si vous reconnaissez certains de ces signes, il est important de chercher de l'aide. Vous pouvez parler à un ami de confiance, à un membre de votre famille ou à un professionnel de la santé mentale.

(Voir la rubrique "Trouver du soutien")
 
 

 

+ - Violences sexuelles

Plus particulièrement en cas de violences sexuelles, il est également possible de se rendre auprès du Centre de Prise en charge des Violences Sexuelles (CPVS) accueille toutes les victimes de violences sexuelles 24h/24 et 7jours/7.

Y sont assurés un suivi médical, médico-légal, psychologique et aussi judiciaire et policier sur place.

Téléphone : 02/ 535 45 42

+ - Et si j'étais moi-même violent.e ?

La fragilité émotionnelle, la surcharge mentale ou l'épuisement peuvent entraîner des réactions violentes à l'égard des proches, mêmes celles et ceux qui nous sont le plus cher.e.s.

Si se reconnaître en tant que victime est déjà compliqué, c'est probablement plus difficile encore de se reconnaître en tant qu'auteur de violences. A l'inverse, des personnes peuvent également profiter d'une situation de fragilité pour tenter de faire passer pour de la violence des actes qui relèvent du bons sens ou de la prise de responsabilité.

Si vous vous posez ce genre de questions, ne restez pas seul.e et parlez-en à des professionnel.le.s ou à des personnes de confiance. 

Les violences intrafamiliales touchent bien plus de familles que ce que l'on peut imaginer. Réagir à temps à une situation naissante de violence permet bien souvent d'éviter une évolution vers des formes plus graves.

Une chose est à retenir : il n'est jamais ni trop tôt, ni trop tard pour agir !


Les auteur·e·s de violence qui désirent se faire aider peuvent faire appel aux services de l’association Praxis

Rue du marteau 19, 1000 Bruxelles.
Tél. : 02 217 98 70.
Mail : bruxelles@asblpraxis.be